Durant la nuit

Mes yeux se promènent simplement au beau milieu de la nuit
Suivant le rythme du vent évitant les gouttes de pluie
Savourant tous ces mouvements retenu par certains cris
Déversant légèrement quelques larmes au milieu d’un nid

Assoiffée de ce doux parfum nacré parsemé durant l’été
A la recherche du miroir sans tain qui viendrait me le rappeler
Je fixe ce jasmin l’emprisonnant pour vouloir le protéger
Aspirant par mes mains cette unique douceur parfumée

Les paupières à demi clauses pour suivre tous les mouvements
Comme un rivière profonde et fragile qui suivrait son temps
Je franchis les frontières toutes tracées d’un pas assez lent
Déversant sur terre cette eau qui parle au nom de mes sentiments

Inondant les pétales de cette rose oublié sous l’obscurité
Je m’installe le temps d’une pause pour l’immortaliser
Au milieu de toutes ces choses qui non cessé de lui parler
Mon regard plaidant ma cause avant de me réveiller

Ils se promènent parfois entre les doux rayons du ciel
Suggérant maintes fois d’y déposer des étincelles
Délimiter son parcours pour qu’il devienne merveille
Attendre son retour d’un pas ferme dans mon sommeil

Ramassant d’un simple regard ces nuages mis à plat
Acceptant de nul part d’en recevoir plusieurs tas
Il n’est jamais trop tard pour sourire aux mille éclats
Escalader ce rempart pour ne pas en rester là

Effleurer ces rêves qui fleurissent sans aucun bruit
Des minutes très brèves au beau milieu de la nuit
Comme accrocher à ces lèvres tout ce qu’on oubli
Ainsi marquer d’une trêve ces moments comme infini

Dévoilant une lumière toute empreinte tricotée dans ce noir
Evitant au mieux toutes les feintes pour à jamais y croire
Enterrant toutes les plaintes qui brûleraient tout espoir
Colorant de mille teintes ces yeux pour mieux les voir.

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